Discrimination au sein de l'éducation nationale ?

En 2011, le sexisme est toujours présent et encré dans notre société. En effet, les femmes sont toujours moins payées que les hommes à travail égal et elles occupent par exemple moins de 10% des hauts postes dans les grandes entreprises françaises. Alors qu'elles sont de plus en plus victimes de cette discrimination, les institutrices représentent 80% du personnel enseignant dans les écoles primaires, elles ne sont plus que 30% post-bac ...

Etonnée de ne point avoir reçu d'information pour un poste en knâgne, contrairement à ses confrères,  une professeur a écrit à l'inspectrice d'académie afin de signaler cet abnégation. Voici donc la réponse de cette dernière : «Chère collègue, ce n’est pas un oubli de ma part, ce poste demande une énorme charge de travail très peu compatible avec le métier de mère de famille (même si les choses évoluent c’est très lent), je ne l’ai donc signalé qu’à des collègues hommes ou des collègues "femmes" sans enfant.»

Après cette révélation de la part de Libération, le recteur de Limoges, Jean Bertsch a réagi en publiant un communiqué de presse : "En réponse à l’article paru ce matin dans Libération, faisant état de propos jugés discriminants à l’égard d’une professeur, le recteur de l’académie de Limoges, chancelier des universités tient à préciser que ces propos relèvent d’une opinion personnelle de l’inspectrice dans un échange de mails et lui-même condamne fermement la position exprimée". Convoquée le 29 mars, l'inspectrice a reconnu une "maladresse". Bien heureusement ce ne sont pas les inspecteurs qui recrutent les professeurs de classes préparatoires...

L'éducation nationale avec laquelle on s'attend à un comportement irréprochable et exemplaire comme nous avons vu le voir concernant l'écologie, nous démontre qu'en 2011, les femmes sont encore victimes de discrimination. De nombreux combats ont été menés pour obtenir les droits que nous possédons aujourd'hui : le droit de vote, la pillule, l'avortement, le congé maternité... Mais nous sommes encore loin de l'idéal prôné par notre société.